Imaginez un mélange entre les pages roses du dictionnaire, un album des Belles lisses poires, un article du Gorafi, et vous obtenez tout ce que j’aime : des jeux avec la langue française, des références historiques un peu insolites, et de l’humour absurde ! Ajoutez-y une préface d’Alain Rey (un jour, je vous parlerai de son Dictionnaire historique ❤ ), et je suis conquise !
Ce livre a voulu confronter plus de 300 expressions connues de tous en utilisant un procédé unique de détournement : leur transformation dans un nom de métier, de passe-temps ou de hobby qui aurait existé dans un passé disparu ou fantasmé. Ami lecteur, sois en averti : le vrai et le faux se mélangent ici sans complainte ! Si les métiers sont imaginaires et les citations forgées de toutes pièces, les références historiques, même aménagées avec une certaine licence poétique, s’appuient toujours sur un socle bien réel : car le pastiche dit toujours quelque chose de la réalité.
Pour toutes ces raisons, le livre Les Doreurs de pilule ne pouvait que me taper dans l’œil. J’ai eu la chance de pouvoir le découvrir dès sa sortie, les Ateliers Henry Dougier ayant eu la gentillesse de m’en envoyer un exemplaire.
Première réaction : le livre est vraiment un bel objet. Un format idéal pour le feuilleter confortablement, un papier de qualité pour les pages, des belles couleurs pour les dessins, une typographie sympa. Un bon point pour l’amoureuse des livres que je suis.
Tout de suite, j’ai voulu vérifier si les expressions de j’avais en tête étaient présentes dans le livre. Je n’ai pas été déçue, bien au contraire : elles y figuraient toutes ! Comme on peut le voir en parcourant l’index, Les Doreurs de pilule est très complet, comptant plusieurs centaines d’expressions françaises illustrées avec humour.
Les expressions, détournées sous la forme de métiers imaginaires plus ou moins farfelus, sont présentées par des définitions telles qu’on pourrait les trouver dans un dictionnaire. L’auteur, Mathias Daval, s’amuse avec la langue française, jouant sur les sens propres et figurés des mots, ou confondant volontairement les homonymes (pour notre plus grand plaisir). Et il y en a pour tous les goûts : les amateurs de littérature classique comme ceux d’humour paillard y trouveront leur compte !
Environ un quart des expressions est illustré par Philippe Cruyt, dans un style qui m’a rappelé celui de Pef (ce n’est pas pour rien que j’ai cité les Belles lisses poires en introduction). J’ai trouvé les dessins très vivants et capables, sans mots, de créer une atmosphère ou de raconter une histoire. Ils sont souvent plein d’implicite et surtout, d’humour !
Les Doreurs de pilule n’est pas de ces livres que l’on dévore, mais plutôt de ceux que l’on savoure. Il y a de nombreuses façons de l’apprécier : vous pouvez, selon votre humeur du moment, vous laisser guider par les différents chapitres thématiques qui organisent l’ouvrage, ou bien piocher au hasard dans l’index, ou encore sauter les pages d’illustration en illustration. Déformation professionnelle, la prof qui est en moi voit déjà à travers ce livre un support pour faire travailler mes élèves sur les niveaux de langue ou la notion de polysémie.
Je remercie encore une fois les Ateliers Henry Dougier pour ce chouette partenariat. Je vous invite à visiter et à commenter la page Facebook du livre, ils sont vraiment sympathiques et disponibles ! Si le concept du livre vous a plu, vous pouvez tenter d’en gagner un exemplaire (et d’autres cadeaux) en participant au jeu-concours organisé par Les Doreurs de pilule !
oui je vois tres bien des élèves travailler avec ce genre de livre ! j ai une collegue prof de français qui fait un peu ça, elle fait découvrir d anciennes expressions à ses élèves de 6e, elle aime bcp les voir chercher leur signification
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Je pense que je vais tenter avec mes 6e 😉
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Excellent ! Je suis fan des expressions imagées. Ma mère a pour spécialité de les détourner non pas pour en faire des métiers imaginaires mais elle fait parfois le mix de deux et nous fait bien rire (malgré elle !), du genre « il fait une chaleur à couper au couteau » 😂😂
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Pas mal le mashup d’expressions 😉
T’es armée pour participer au concours, du coup ?
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Je viens justement de lire ton article au sujet du concours et j’ai bien envie de tenter le coup !!! Le 29 avril, ça me laisse le temps de bien réfléchir à tout ça… 😉 Je vais en parler à mon zhom qui adore ce genre de défis !!
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Trop cool ! Je serai hyper fière d’envoyer les participations de mes lecteurs ! ❤
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Ca a l’air super chouette comme livre ! Un peu dans le style de Raymond Queneau ! (Et ton article est en une sélection :D). xx
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Oui, il est très sympa ! (n’hésite pas à participer au concours). Je viens de voir pour la sélection, c’est cool 😉
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Nom de nom, quelle découverte! En voilà qui file direct sur ma wishlist. On parie que je vais résister au moins trois jours avant de le faire glisser l’air de rien dans mon panier d’achat, en prétextant que « c’est pas ma faute mon index a cliqué tout seul »?
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Je suis contente que mon article t’ait donné envie de le découvrir 😉 N’hésite pas à revenir me dire ce que tu en auras pensé !
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En voilà une lecture tentante! Ça me rappelle les petits métiers chantés par Juliette: lécheurs de vitrines, écriveurs de tartines et autres teneuses de jambe… Il y en a pour tous les goûts, du sucreur de fraises au violeur de gambe. Personnellement j’ai un faible pour les ensommeilleurs de plomb!
Merci Aemilia pour la diversité de tes billets!
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Merci pour ton commentaire Marie 😉
Je ne connais pas la chanson de Juliette dont tu parles, mais je vais m’empresser d’y remédier ! (le violeur de gambe semble un peu effrayant quand même…)
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