Comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte : le roman qui donne envie d’écrire !

J’aime à répéter à qui veut bien m’écouter (et même aux autres d’ailleurs, tant pis pour eux) que la littérature jeunesse regorge de pépites et que souvent, les romans destinés aux adolescents sont de meilleure qualité que bien des best-sellers « pour adultes ». C’est pourquoi on retrouve de nombreuses œuvres estampillées « jeunesse »  parmi mes livres préférés (i.e. ceux que j’ai le plus aimé lire, et que j’ai régulièrement envie de relire) : Harry Potter, Le Passeur, La rivière à l’envers, Mathilda (pour n’en citer que quelques uns).

Avec son titre à rallonge pour le moins énigmatique, Comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte m’a immédiatement tapé dans l’œil quand j’ai vu les premières chroniques fleurir sur le Net.

Connaissant déjà les éditions Syros, c’est confiante que je me suis lancée dans la lecture de ce roman « émouvant », « drôle » et « inspirant » (ce n’est pas moi qui le dis, mais le bandeau promotionnel enveloppant la couverture).

Un des avantages de la littérature jeunesse, c’est que cela se lit rapidement ! J’ai d’ailleurs profité d’un rendez-vous chez le médecin pour en dévorer la moitié dans la salle d’attente (heureusement il avait une heure de retard).

SHOW, DON’T TELL !*

Katinka, 13 ans, rêve de devenir écrivain. Un jour, elle ose demander à sa voisine, un auteur reconnu qui a publié plusieurs succès de librairie (le hasard fait bien les choses) de lui donner quelques leçons d’écriture. Cette dernière lui conseille de commencer par écrire « ce qui se passe dans sa vie » et de ne surtout pas se lancer tout de suite dans la rédaction d’un roman. Comment j’ai écrit… se présente donc comme le journal de Katinka, ponctué de ses réflexions sur son tout jeune travail d’écrivain ainsi que des conseils de Lidwine (la voisine). Ses écrits s’améliorent au fur et à mesure, gagnent en maturité et en émotion. Sous nos yeux Katinka devient écrivain, sans s’en rendre compte.

*ne dis pas, montre ! (conseil donné par Lidwine, que Kakinka s’applique à mettre en oeuvre tout au long du livre)

MON VERDICT

Voilà un roman que devraient acquérir tous les C.D.I ! Il aborde des sujets propres à toucher les adolescents (vivre dans une famille monoparentale,  construire sa personnalité…), mais sans tomber dans la mièvrerie. C’est aussi une histoire d’amitié originale : Katinka et Lidwine ont chacune besoin l’une de l’autre pour évoluer, pour avancer.

Les fameux conseils et exercices d’écriture que Lidwine donne à Katinka sont tout à fait pertinents, et le lecteur pourra essayer de les appliquer à son tour. On regrette presque qu’il n’y en ait pas davantage.

Je me suis fait la réflexion, en refermant le livre, que j’avais eu l’impression de lire Katinka. L’auteur réussit à s’effacer derrière son personnage, et cela ne sonne jamais faux. J’ai par ailleurs trouvé la traduction fluide et efficace.

Merci aux Éditions Syros pour leur collaboration !

Reading challenge 2016, pour la catégorie « un journal intime ».

Comment j’ai écrit un roman sans m’en rendre compte,

Annet Huizing (traduction Myriam Bouzid)

Éditions Syros (avril 2016)- 208 pages